Sources des traditions angéliques

L'apparition des traditions angéliques se perd dans la brume des temps. Cependant, les premiers textes sumériens, égyptiens, perses et védiques mentionnent des êtres ailés ou des messages divins.

Au fil des siècles, des traités détaillés sur les hiérarchies angéliques ont été compilés, copiés ou traduits à partir de textes plus anciens.

Ces textes ont généralement été rédigés par des mystiques, des prophètes, législateurs, poètes et chroniqueurs.
A l'époque du christianisme, de nombreux textes angéliques faisaient autorité et la bible parle souvent d'anges sans préciser leurs origines. Gabriel et Michael sont nommés dans l'Ancien Testament. Raphael apparaît dans le livre de Tobie, livre apocryphe qui est repris par les différentes religions sauf dans la bible hébraïques. Quelques anges sont désignés comme les « Hommes en blanc » dans l'ancien testament.

Les livres d'Énoch sont des livres extracanoniques, riches en traditions angéliques, souvent mentionnés dans le Nouveau Testament et cités par les autorités ecclésiastiques au cours des siècles.

Des fragments d'un livre Énoch ont été découvert parmi les manuscrits de la mer Morte et comporte la liste la plus ancienne connue de noms d’anges.

L'une des plus riches sources de connaissances sur les anges est la Kabbale. La tradition angélique a toujours été forte dans l'Islam qui s'inspire des textes babyloniens, zoroastriens, assyriens et chaldéens.

Un autre livre a une certaine importance, l'ouvrage anonyme du 5e siècle Corpus Aeropagiticum qui englobe la hiérarchie céleste devenu un classique sur les anges.

Ils furent d’abord représentés comme des éphèbes vêtus de longues robes antiques.
Les seuls êtres ailés mentionnés dans la Bible sont les séraphins et les chérubins (manifestations de la Gloire de Dieu), visions des prophètes Isaïe et Ezéchiel.
Dans les textes apocryphes, notamment le livre de Hénoch, les anges sont ailés.
A la fin du IVe siècle, le type ailé apparaît dans les Catacombes.
Au XIIe siècle, ce sont des enfants. Au XIIIe siècle, des bébés. Au XVe siècle, des femmes.
Aux XVe et XVIe siècles, ils sont revêtus de plumage.
A la Renaissance : ce sont des têtes d'enfants ailées.

Le Guide byzantin de la peinture indique la manière de représenter les anges.
Les Trônes doivent être peints sous la forme de roues de feu ayant des ailes alentour et le mi-lieu des ailes parsemé d'yeux, le tout simulant un trône.
Il faut donner 2 ailes aux Chérubins (4 selon Ezéchiel) et 6 ailes aux Séraphins avec un flabellum portant écrit 3 fois le mot saint.
Les Dominations, les Vertus, les Puissances doivent porter de longues robes blanches, avec ceintures d'or et étoles vertes.
Quant à la troisième hiérarchie (principautés, archanges et anges), on doit lui donner le costume guerrier, des ceintures d'or, des haches, des javelots terminés en fer de lance.
On représente les anges avec des ailes et un vêtement blanc pour exprimer leur essence immatérielle et la pureté de leur nature.
En Orient, la couleur bleue, couleur céleste, a prévalu sur le blanc, comme symbole de pureté.