mewatocime Administrateur
Nombre de messages : 1487 Age : 63 Localisation : Sud Date d'inscription : 29/05/2007
| Sujet: Enseignement des 5 poisons Lun 4 Juin - 3:40 | |
| Cet enseignement traite de la façon d'aborder les émotions, en particulier les 5 poisons de base.
-Désir- attachement -Colère- aversion -Ignorance- indifférence -Orgueil -Jalousie. Ces 5 poisons sont le fondement de tous les autres développements émotionnels.
Ce qu'il nous faut apprendre, c'est les abandonner- les dominer (les contrôler)- les transformer- reconnaître leur nature- les amener au chemin spirituel. Les émotions sont la source des actions impropres, erronées dont le résultat est la souffrance, alors que l'expérience du bonheur résulte du fait d'agir de façon non-émotionnelle. A chaque fois qu'une action négative est produite, la souffrance apparaît. C'est dans le corps que la souffrance est expérimentée, c'est donc une expérience physique. Il est nécessaire de rechercher la vérité de l'origine de la souffrance. Pour mettre un terme à la souffrance ,il est nécessaire de déraciner les poisons et de les abandonner, afin d'obtenir un état de bonheur ultime et définitif.
Pour cela, nous méditons ainsi: " Si je tolère maintenant la présence des 5 poisons ,alors qu'ils ne sont que de simples pensées qui s'élèvent dans mon esprit, et si je ne peux m'en défaire, je crée des causes de souffrance dans le cycle des existences." Dès qu'une émotion s'élève dans l'esprit, on ne doit ni la tolérer, ni la garder en soi- même mais, s'en débarrasser le plus vite possible en appliquant aussitôt la méditation vue ci -dessus. Nous observons cette conduite comme une loi édictée par un roi puissant .Dites vous pour la respecter: que la transgression de cette loi, conduit à une renaissance dans les états inférieurs pendant dix millions d'existences. Si l'on observe cette loi, nous nous préservons des renaissances inférieurs.
Si l'on souhaite acquérir un bonheur personnel, on doit s'efforcer de développer une conduite juste et une pratique positive par le corps, la parole et l'esprit.
La méditation n’ a rien à voir avec le fait de créer un vide volontaire dans l’esprit. Méditer, ce n’est pas arrêter le mouvement des pensées, mais demeurer sans saisie qu’en à ces pensées. S’il n’y avait pas de pensées ou mouvement de concept dans l’esprit, qui méditerait?!!!!!! La méditation consiste donc simplement à reconnaître ce qui nous lie à l’apparence, à la manifestation extérieure et à desserrer l’étreinte des fixations mentales. C’est opérer une détente par rapport au conditionnement habituel. C’est laisser cette détente créer son propre effet: les objets de la fixation tombent d’eux mêmes, les nœuds se dénouent à leur tour. Méditer, c’est se défaire de cette cuirasse que l’on s’est forgée, des vêtements superflus que l’on porte. On abandonne alors les uns après les autres les vêtements de concepts pour rester dans la nudité primordiale.
Il est important de ne pas juger sa méditation, de ne pas penser que tel état est « bon » et que tel autre est « mauvais ». Lorsque ce genre d’idées s’élèvent pendant la méditation, il faut diriger son esprit vers celui qui juge ainsi, vers la conscience qui évalue la méditation. Donc, quels que soient les phénomènes mentaux qui s’élèvent dans l’esprit, nous les traitons ainsi: on ne tente pas de prévenir leur apparition ou de les faire cesser lorsqu’ils sont là, on ne les suit pas non plus , mais on les contemple pour ce qu’ils sont. Chaque fois que nous reconnaissons l’essence par le regard direct, on retrouve l’esprit libre d’entrave. La seule manière de rencontrer l’esprit est de l’harmoniser avec cette nature libre de causes. Seul un état de détente et d’ouverture peut permettre à cette essence spontanée de s’élever d’elle- même.
Tout d’abord on se demande: « qu’est-ce qu’une émotion? » Au départ c’est une pensée qui s’élève dans l’esprit, une idée à qui nous avons donné un concept (une idée que nous conceptualisons). Si nous essayons de voir cette émotion, cette pensée , telle qu’elle est, si nous posons un regard direct sur elle et cherchons à la définir, nous nous apercevons qu’elle n’a ni forme, ni couleur, ni caractéristique spécifique. Il n’y a rien qui par quoi nous puissions rencontrer son existence. Par l’analyse, nous nous apercevons finalement que le pensée ou l’émotion n’a pas d’existence fondamentale, qu’elle est vide et par cette reconnaissance nous nous voyons libéré de l’émotion qui n’a plus le pouvoir de nous troubler. Ces méditations se développent selon une progression. Abandonner les émotions constitue la première étape dans la façon de les traiter. Abandonner la croyance en la permanence et la réalité des choses. | |
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